Quelles que soient les perceptions qui s’élèvent
Khyentsé Rinpoché décrit un yogi flânant dans un jardin. Il est pleinement sensible à la magnificence des fleurs ; leurs couleurs, leurs formes et leurs parfums le réjouissent. Mais il n’y a nulle trace dans son esprit d’une quelconque saisie ou d’un quelconque commentaire mental.
Comme le dit Dudjom Rinpoché « Quelles que soient les perceptions qui s’élèvent, soyez comme un petit enfant qui entre dans un temple magnifiquement décoré : il regarde, mais sa perception est dénuée de toute saisie. Laissez toute chose intacte dans sa fraîcheur, son naturel, son éclat et sa nature immaculés. Quand vous la laissez dans son état originel, sa forme ne change pas, sa couleur ne s’affadit pas et son éclat ne se ternit pas. Ce qui apparaît n’est souillé d’aucun attachement ; ainsi, tout ce que vous percevez s’élève comme la sagesse nue de Rigpa, l’union indivisible de la luminosité et de la vacuité. »
Sogyal Rinpoché – extrait du chapitre 10 du Livre tibétain de la vie et de la mort