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Méditation en Velay
28 juin 2022

L'absorption méditative


Au fur et à mesure que nous pratiquons la méditation du calme mental, nous parvenons à un état où l'esprit est très détendu et profondément absorbé dans la méditation, et dans lequel le monde autour de nous apparaît irréel, comme un rêve ou une illusion. Le monde semble être translucide, vide de toute réalité solide. Nous ne sentons plus notre corps, et nous avons l'impression de pouvoir demeurer en méditation aussi longtemps que nous le voulons. Nous éprouvons un sentiment d'espace, de confort et de bonheur, l'impression qu'il n'y a plus de séparation entre le corps et l'esprit. Cette sensation de bien-être est elle-même vide, et notre conscience est très vive, lumineuse et claire, sans la moindre trace de torpeur ou de lourdeur mentale. C'est à ce stade de la méditation que sont connues les expériences de félicité, de luminosité et d'absence de saisie conceptuelle. Lorsque nous demeurons absorbés dans ces expériences, cela signifie que nous avons atteint le premier degré de la méditation du calme mental.
Les états de félicité, de clarté et de non-conceptualité ne sont que des expériences; ils ne sont pas la réalisation véritable de ces qualités. Il ne faut pas chercher à les cultiver, à nous y attacher, mais les dépasser pour accéder à la réalisation authentique. Lorsqu'ils surviennent, nous ne devons ni nous y attacher, ni chercher à les prolonger, ni tenter de les reproduire artificiellement s' ils sont absents. Nous devons nous détacher de l'idée que ce sont de bonnes expériences, qui sont la preuve que nous méditons bien. Ceci ne fait que nous enchaîner à l'espoir et l'orgueil, et n'a pour effet que de détruire la stabilité mentale en troublant l'esprit inutilement. Il ne faut pas non plus croire que, parce que ces expériences ne s'élèvent pas, notre méditation est mauvaise, que nous sommes trop remplis de pensées et d'agitation pour pouvoir obtenir un résultat. Nous sommes alors en proie à la peur et au doute et cela est la source d'une agitation inutile. Il faut méditer libres de toute contrainte et de tout espoir, sans la moindre inquiétude. Pour cela, il suffit de reconnaître que tous les états d'esprit rencontrés sont l'esprit. Quand l'esprit est calme, c'est l'esprit. Quand il est agité par des pensées, c'est encore l'esprit. Quand nous sommes conscients de l'un ou de l'autre de ces états, c'est encore l'esprit. Il est donc inutile d'opérer une distinction entre ces deux états. Les pensées et les idées de toutes sortes qui traversent notre esprit, que nous les qualifions de bonnes ou de mauvaises ne sont jamais autre chose que l'esprit lui-même.
Il n'y a aucune raison de vouloir supprimer un état pour en privilégier un autre puisqu'ils sont tous également vides.
Si vous vous trouvez dans la situation où vous pensez méditer de façon correcte, ne rejetez pas cette pensée, mais regardez qui pense cela.
Regardez le sujet, essayez de trouver une forme, une couleur, quelque chose qui puisse définir le penseur. Quand nous nous apercevons qu'il n'y a rien à voir, qu'il n'y a pas de penseur, nous nous libérons de la pensée. Ce moment où nous reconnaissons que le penseur n'est pas une réelle entité est le moment de la réalisation.
Vous devez faire exactement la même chose lorsque vous pensez que votre méditation est mauvaise, ou que votre esprit est empli par trop de pensées. Regardez le penseur, celui qui a cette idée; découvrez qu'il ny a pas de penseur, et réalisez cela.
[ Mahamoudra - Le grand sceau ou la voie de la compassion et de la dévotion - Lama Guendune Rinpoché - Pages 90/91/92 - Éditions Lattès ]

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Commentaires
A
Très instructif. J'aime beaucoup !
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