Lorsque vous méditez, soyez à l'aise, soyez aussi naturel et aussi spacieux que possible.
Glissez-vous doucement hors du nœud coulant de ce personnage anxieux qu’est votre moi habituel. Relâchez toute saisie et détendez-vous dans votre vraie nature. Imaginez votre personnalité ordinaire, tourmentée par les émotions et les pensées, semblable à un bloc de glace ou à une motte de beurre laissés au soleil. Si vous vous sentez froid et dur, laissez votre agressivité fondre au soleil de votre méditation. Laissez la paix vous gagner, ramener votre esprit dispersé dans la vigilance de l'état que l'on appelle « demeurer paisiblement », et éveiller en vous la conscience profonde de la Vue Claire. Vous trouverez toute votre négativité désarmée, votre agressivité dissoute, et votre confusion en train de se dissiper lentement, comme une brume dans le ciel immense et immaculé ; de votre nature absolue.
Sogyal Rinpoché – extrait du chapitre 5 du Livre tibétain de la vie et de la mort –