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Méditation en Velay
30 septembre 2013

Les autres obstacles...


La torpeur et l’agitation constituent, elles aussi, deux obstacles majeurs qui font perdre le fil de la méditation. La torpeur nuit à la clarté de l’esprit, et l’agitation à sa stabilité. La première peut aller d’une simple lourdeur d’esprit au sommeil, en passant par la léthargie, l’ennui, la rêverie éveillée ou tout autre état mental vague et nébuleux.
  Ce manque de clarté constitue un obstacle d’autant plus important que l’on souhaite utiliser la concentration pour mieux comprendre la nature de l’esprit. Comme l’explique Bokar Rinpotché, un maître de méditation contemporain : « Lorsque en plein jour, nous contemplons la mer, à travers l’eau claire qui permet d’être pleinement conscient de la situation de notre esprit. La nuit, en revanche, la surface des flots est une masse sombre et opaque qui ne laisse pas pénétrer le regard, tout comme l’esprit lourd et enténébré, malgré une apparence stable, empêche en fait de méditer. »
L’agitation est une forme de distraction hyperactive dans laquelle l’esprit produit en chaîne des pensées entretenues par les automatismes et l’imagination. Cette agitation fiévreuse ne cesse de nous emporter loin de notre objet de concentration.  Nous sommes assis tranquillement, mais notre esprit fait le tour du monde. Dans ce cas, relâchons un peu notre posture physique, baissons le regard, et reprenons nos sens en nous rappelant pourquoi nous sommes là et quel est le but de nos efforts.
Tout entraînement requiert des efforts réguliers. Le manque de persévérance diminue considérablement les effets de la méditation et affaiblit par là son pouvoir de nous transformer. Ainsi que nous l’avons souligné au début, un gros effort de temps à autre n’a pas le même effet bénéfique qu’un effort moins spectaculaire mais continu. Il ne suffira pas à transformer l’esprit de façon profonde et durable. Là encore, il faut remédier à cette faiblesse en réfléchissant à la valeur du temps qui passe, à l’incertitude de la durée de notre vie, et aux bienfaits de l’entraînement dans lequel nous nous sommes engagés.
  On peut aussi tomber momentanément dans l’excès contraire, à savoir l’effort excessif, du fait que l’on a remédié à la nonchalance plus longtemps que nécessaire. La tension qui en résulte finit par distraire de la méditation elle-même. Il faut donc équilibrer ses efforts, autrement dit conserver un juste milieu entre tension et relâchement, comme le Bouddha l’avait conseillé au joueur de vina dont nous avons parlé, et cesser d’appliquer un antidote lorsqu’il n’est plus nécessaire, laissant l’esprit reposer calmement dans son état naturel.
  L’effort excessif peut aussi résulter de l’impatience ou de l’exaltation, deux états qui ne mènent nulle part. Si, pour gravir une haute montagne, on commence par courir, on devra vite s’arrêter, les poumons en feu. De même, si l’on bande trop un arc, il se brisera, et si l’on règle le feu trop fort pour cuire un plat, celui-ci brûlera au lieu de mijoter.
Exiger un résultat immédiat relève du caprice ou de la paresse. Le Dalaï-Lama dit avec humour : « En Occident, les gens sont parfois un peu trop pressés. Ils aimeraient atteindre l’Éveil rapidement, facilement et, si possible… à peu de frais ! » De même qu’il faut de la patience pour faire pousser une récolte – il ne sert à rien de tirer sur les plants pour les faire sortir plus vite ! -, la constance est indispensable à la pratique de la Méditation.
-François Yogesh
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