Quand nous ne remettons pas en cause les apparences

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Une fois, au Tibet, mon chauffeur, qui réparait une voiture sous laquelle il était allongé, se cogna contre le châssis. La colère l'envahit et il frappa le véhicule à deux reprises pour le punir. Bien évidemment, il ne fit du mal qu'à lui-même.

Quand nous ne remettons pas en cause les apparences, nous leur donnons notre assentiment et acceptons l'idée qu'une personne ou un objet est bon ou mauvais dans son intégralité : cela suscite un désir excessif ou une haine injustifiée. A ces moments-là, nous sommes catégoriques dans nos affirmations : < Il est effrayant ! >, < Elle est horrible ! >, < Cette pâtisserie est extraordinaire ! >, < Ce restaurant est excellent ! > A tel point que l'animosité ou la convoitise, qui sont engendrées, estompent le réel. A la place de la réalité, nous remarquons des qualités ou des défauts extrêmes qui provoquent des actes irréfléchis et irréalistes [...]

Dalai Lama Penser aux autres, la voie du bonheur. Ed. Plon Collaboration de Jeffrey Hopkins.

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