Pas de séparation entre moi et les arbres
« Après un temps de pratique assez difficile, je me suis assis sur le banc d’un jardin, nous raconte Fabrice Midal. Je voyais les gens marcher autour d’un lac. J’ai alors vraiment eu l’impression d’être hors du temps ordinaire, il n’y avait ni passé, ni futur mais une sorte de présent autre. Je faisais un avec ce qui se passait, avec les gens qui marchaient, avec la nature. Il y avait un sentiment d’être ancré corporellement, d’être complètement là avec une dimension de mon être intouchée par les caractéristiques qui faisaient qui j’étais. Et il n’y avait pas de différence entre ici et le lointain. Il n’y avait pas de séparation entre moi et les arbres, par exemple. C’était presque comme si je n’avais jamais vu un arbre avant. Et ce qui m’a vraiment frappé, c’est que ça avait l’air tout à fait ordinaire. »